Si belle et si glacée je la vois qui s'approche Je n'ose la toucher, aux branches sa robe s'accroche Elle veut me parler, à moi et à nul autre De sa belle forêt, de la nuit qui l'emporte Et dans ses grands yeux gris je peux lire la tristesse D'un monde gris qui s'enfuit comme une froide caresse Elle aussi a aimé, il y a longtemps déjà Dans ces bois argentés qui toujours seront là... Je marche dans la nuit comme une ême seule au monde Je sombre dans l'oubli suivant le chant de l'onde Ces doux rayons d'argent qui se reflètent sur l'eau Viennent d'un firmament si funèbrement beau J'ai oublié mon nom et tous mes souvenirs Ma terre et mes vallons, la beauté d'un sourire Il semble que ma vie a passé comme un songe Et déjà tout s'enfuit, ne reste que le mensonge