Frère dans l'Gouffre deux tiers d'RMIstes Les p'tits souffrent de stress excessif Dès qu'ils retrouvent leurs rêves chez l'légiste Jeunesse défaitiste, la tête sans dessus dessous Bah les gens déçus de tout deviennent dépressifs J'connais l'poids d'l'enclume J'sais c'que c'est de passer l'mois sans thune Le ventre vide sous un croissant d'lune Coincés entre le chômage et l'inflation T'étonne pas si on augmente le quota des infractions J'me sens seul trop d'pression donc j'pète un grand cône La nuit sous mon drap j'ai l'impression d'être un fantôme J'me reconnais plus, j'croise mon sosie dans l'miroir On dirait moi avec des soucis et des dents qui foirent Ahhh! J'dois pas sombrer dans la déprime Donc j'laisse pas mon moral s'faire plomber comme Jacques Mesrine Gare à toi si tu dérives fonce-dé entre niaks et tise Garde la foi et continue d'foncer sans lacher prise Dépassé par les évènements Vivre dans le passé c'est simplement se faire du mal intentionnellement Fierté orgueilleuse ou même ton coeur te creuse Quand certains finissent le moral au bord des yeuz' Femme-enfant, t'avais gagné le gros lot A essuyer tes larmes t'arrives juste au bout du rouleau Des décisions périlleuses suivies d'une déception sérieuse Qui entrainent une dépression nerveuse Ta mif' t'repousse au bord d'la crise Comme en cour d'assises Au chomdu radié par l'odeur d'la tise Harcelé par les créanciers Dettes à payer, sans pitié, ces batards ne font que t'relancer Sous tes pieds le sol s'effrite, il pleut même le sun t'évite A part ses vautours qui viennent te sucer l'fric Les démons avec toi sont solidaires Frère la faucheuse prend des allures de somnifères Soumis au pied d'la dépression de plus en plus ma tête est lourde Même plus un mot sort de ma bouche encore moins pour t'dire j'étais ou L'échec scolaire était prévu depuis que j'taguais mes cahiers d'école Ma mère pleurait en s'mêlant d'mes oignons pendant que j'draguais des connes Ma dépression a dépassé tous mes rêves paradisiaques J'devrais m'blinder d'aphrodisiaques mais j'pense qu'a chourave des sacs Quand tout va mal j'sais pas pourquoi j'peux pas passer une nuit sans tise Et mes reflux gastriques amplifiés atteignent la puissance dix Dans ma tête c'est l'averse et mes épaules veulent pas d'appui Quand le diable te pisse dessus le bonheur range son parapluie J'ai poussé la voix, crier, croiser les doigts sans cesse Parce que parfois j'voulais briller mais j'suis pas une étoile dans l'ciel Dans cette ruelle étroite j'étouffe sans être souvent pris d'asthme La ruée vers l'orgueil fout d'la buée sur ma boule en cristal Ma dépression en détention j'évite de la diffuser Fais attention à l'explosion comme un bout d'plastique usé Ca y est t'es pris dans la tempête de a déprime Celle qui t'emmènes à la dérive vers une terrible gamberge Ou l'temps défile mais t'es aigri d'en perdre Tout ça hante l'esprit pendant des nuits entières Les causes sont financières ou affectives Et elles t'affaiblissent comme une puissante fièvre Et tu t'amaigris dans c't'épuisant piège Crames la résine pour l'appétit et oublier qu'les jours de pluie s'enchaînent T'attends même plus de franches éclaircies Ou même une chance providentielle voila l'sens d'être dépressif L'sentiment d'être rétréci par trop de pression sur les épaules Qu'aucun projet s'concrétise à part celui de rester pauvre Tu risques l'overdose de spleen donc avant que ta tête explose Faut s'efforcer d'faire le vide, relativiser les choses Pas voir d'la rose que ses épines ca t'évitera les idées noires Là c'est d'mon cas précis que j'témoigne parce que j'ai connu ces abysses J'y ai résidé des fois n'y ai trouvé que des joies factices Et il faudra encore des mois pour que mon foie s'rétablisse