À dix mille années lumière de la Réalité Enfermée dans mon sanctuaire La tempête ne fait que passer À dix mille années lumière Mes yeux se sont fermés À ce paysage lunaire Je préfère m'imaginer J'imagine Ton regard perdu dans le temps C'est comme si tu voulais rester un enfant Comme tout le monde la vie ne t'as pas épargné Comme tout le monde tes larmes ont coulé puis séché Comme une histoire Que ta mère te lisait petit Tu voulais qu'elle te la raconte Jusqu'au bout de la nuit Car tous les héros De ces mondes qui n'existent pas Donnaient des ailes à ton futur toi Trop peur des échecs de tes proches T'as gardé tes mains dans tes poches Comme si le destin Avait tracé ton chemin Et tes efforts ne servaient à rien À dix mille années lumière de la Réalité Enfermée dans mon sanctuaire La tempête ne fait que passer À dix mille années lumière Mes yeux se sont fermés À ce paysage lunaire Je préfère m'imaginer Ma vie J'imagine Ton regard perdu dans le temps Un sourire aux lèvres En pensant à avant Avant que la vie ne te montre le chemin Que le bonheur s'installe Au creux de tes mains Il était pas si loin le bonheur Il attendait que vienne son heure Que tu reviennes de ton long voyage Que tu vides tes bagages Alors T'as pris ta plume et tu t'es inventé L'imperfection des traits a révélé ta beauté Des lignes simples, sincères et assumées Enfin tous ces efforts récompensés À dix mille années lumière de la Réalité Enfermée dans mon sanctuaire La tempête ne fait que passer À dix mille années lumière Mes yeux se sont fermés À ce paysage lunaire je préfère M'imaginer Ma vie