Je suis indolente, mes yeux sont vagues, vagues, vagues Et je balance mes hanches vaguement Mes lèvres remuent, fardées de mots si vagues, vagues Les passants hésitent en me croisant Le temps maudit toujours les presses Le vent si lent pour celle qui attend Le temps me berce de paresse Alors je chante sans fin ce vague chant Les jeux de l'amour sont comme les jeux du hasard Qui rêve de cœur souvent est servi de pique noire Qui cherche un regard reçoit des rires moqueurs Les hommes nonchalants me font des signes vagues, vagues Et me frôlent de l'épaule vaguement Une étreinte vague entre deux êtres vagues, vagues C'est un peu renier le néant Le temps maudit toujours nous presse Le temps pourtant qui va si lentement Le temps efface mes caresses Alors je chante sans fin ce vague chant Les jeux de l'amour sont comme les jeux du hasard Qui rêve de cœur souvent est servi de pique noire Qui cherche un regard reçoit des rires moqueurs Et je suis si triste quand les hommes vagues, vagues, vagues Se reposent dans mes bras vaguement Vaguement divaguent dans leur sommeil si vague, vague Quand ils dorment, ils ressemblent aux enfants Le temps maudit toujours m'oppresse Le temps qui va son lent balancement Le temps emporte ma tendresse Alors je chante sans fin ce vague chant Les jeux de l'amour sont comme les jeux du hasard Qui rêve de cœur souvent est servi de pique noire Qui cherche un regard reçoit des rires moqueurs