Cet air qui m'obsède jour et nuit Cet air n'est pas né d'aujourd'hui Il vient d'aussi loin que je viens Traîné par cent mille musiciens Un jour cet air me rendra folle Cent fois j'ai voulu dire pourquoi Mais il m'a coupé la parole Il parle toujours avant moi Et sa voix couvre ma voix Padam, padam, padam Il arrive en courant derrière moi Padam, padam, padam Ésta melodía me persigue a donde quiera que voy La escucho cuando estoy triste Y especialmente cuando estoy alegre Parece burlarse de mis pecados pasados Me avergüenza y me está volviendo loca "Canta con tus manos" me dijo Assó "Ellas tambien hablan" insistió Yo fuí su musa, él mi compositor Yo su mujer, él mi Cyrano "Didou", me llamaba Didou "Didou así no se agarra el cuchillo" "Didou, ése trago es una piltrafa" "Didou, pronuncia bien las palabras" "Didou lee ésto, Didou, párate bien" Didou, Didou, Didou oh mon Dieu! Que empeño el de Raymond Assó Hasta hizo una lista de la gente Que no debía ver Mon amour, tú estás en la lista ¡ja! Me dijo: "basta de turgurios de mala muerte De antros infames en Pigalle" Si, oui, era muy estricto Pero me regaló unas canciones hermosísimas Y canté en el Odette, en Le Sirocco En el Belleville cinema y en el ABC Un dia finalmente lo anunciaron ante el público "Mesdames et Messieurs La Môme Piaf ha muerto" ¡Están a punto de escuchar a Edith Piaf! Padam, padam, padam Des je t'aime de quatorze-juillet Padam, padam, padam Des toujours qu'on achète au rabais Padam, padam, padam Des veux-tu" en voilà par paquets Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue Sur l'air qui m'a reconnue Écoutez le chahut qu'il me fait Comme si tout mon passé défilait Faut garder du chagrin pour après J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat Qui bat comme un cœur de bois