Partir dans la direction du Crest Mille hectares de forêt Comme ceux de la terre Sans le pays Cavalier sous la pluie Silence de l'âme tout oublier La nature ses reflets C'est pourtant facile Au règlement Démesure dans le sang Et n'y puis rien changer... La maison d'enfance m'est Revenue De sang noir Viande crue Le soleil se lève Ensanglanté Jusqu'aux hanches Effrayé Un pavé humide guide mes pas Abreuvoir Camélias Pourquoi changer I'ordre des Passions Revolver et chanson Et n'y puis rien changer... Le siège de l'âme c'est la forêt Sans les larmes Sans pitié Aucune tendresse tout oublier Rivière d'or Saint-Léger Relier mon être au monde entier Par ton chignon dénoué Quelle vierge de sang sur ce Fumier Fut ton amour Ta beauté Et n'y puis rien changer... Le siège de l'âme c'est la forêt Le brouillard Les genêts Je ne suis plus celui qui a chanté Où finir Où aller Dans un grand silence de Printemps Un troupeau Un enfant Quelle dernière syllabe tant Aimée Dans ma nuit Haut perchée Et n'y puis rien changer... Partir dans la direction du Crest Mille hectares de forêt En longeant le champ des Cerisiers Quelque chose de léger Poulain mal venu sous un Poirier Mon enfance Disparaît Quelle est la lueur qui s'en va Quel écho Quelle voix Et n'y puis rien changer...