C'est toujours le même scénario Jamais je n'ouvre les rideaux Quel que soit l'hôtel et la rue Quelle que soit la chambre et la vue Dans une demi-somnolence Sans ferveur et sans audience Je n'ai plus le goût des conquêtes Des virées et de la fête Je sais pourtant très bien la douleur qui me retient Éperdu, balbutiant, aux portes du printemps Je ne prie aucun dieu mais jamais je ne passe aux aveux Je n'ai plus vraiment le courage Comme un vieux fauve dompté en cage A la retraite sans numéro Qui regarde passer son bourreau Orphelin de quête et de sens Battu d'avance dans l'ambulance Je n'entend plus que les sirènes Qui passent pour ramasser ma peine Je sais pourtant très bien la douleur qui me retient Éperdu, balbutiant, aux portes du printemps Je ne prie aucun dieu et jamais je ne passe aux aveux Je sais pourtant très bien la douleur qui me retient Éperdu, balbutiant, aux portes du printemps Je ne prie aucun dieu et jamais je ne passe aux aveux Je sais très bien la douleur qui me retient (La douleur qui me retient) Éperdu, balbutiant, aux portes du printemps Je ne prie aucun dieu (Éperdu, balbutiant) Et jamais je ne passe aux aveux (Je sais pourtant)