À la fin de l'empire Chacun est à sa place Nul n'est meilleur ni pire Nul ne reste de glace Effacés les châteaux de sable Envolés les paravents Les amoureux des fables Et le rire des enfants La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens De quelques caresses fugaces En ces lieux incertains La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens Des ombres qui font la grimace Au petit matin J'ai bien aimé l'empire Son stress et ses frasques Mais les empires expirent Sans laisser de strass J'entendais les soupirs Et le souffle meurtri D'hommes qui peinent à vivre Et nagent dans l'oubli La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens De quelques caresses fugaces En ces lieux incertains La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens Des ombres qui font la grimace Au petit matin Déjà le soleil hiberne Et flânent sur les routes Les oriflammes en berne D'une armée au mois d'août Quand la lumière se fane Et que l'histoire prend fin Les pieux et les profanes Rêvent aux beaux lendemains La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens De quelques caresses fugaces En ces lieux incertains La nuit fut pleine de grâce Et je me souviens Des ombres qui font la grimace Au petit matin