Etats d'âme sur un strapontin Louis Capart J'imaginais bien Vous prendre la main Vous emmener dans mon jardin Et tout près de vous Parlant à genoux Inventer l'amour le plus fou J'imaginais bien Le moment divin Du réveil au petit matin Et chacun pour deux Les yeux dans les yeux Vivre cet instant merveilleux Je rêvais si grand Depuis trop longtemps J'ai peur de l'avouer maintenant Mais tout près de vous Sur de gros cailloux En parlant, j'ai mal aux genoux Je rêvais si fort Que j'en tremble encore Voyez comme la passion dévore Laissez-moi du temps Prendre un remontant L'émotion m'étouffe à présent J'imaginais bien Vous prendre la main Et courir le long du chemin Pour ne rien cacher Un point de côté Douloureux s'y est opposé J'imaginais bien Le moment divin Où l'on forcerait le destin Mais quand il a plu Chacun a couru J'avoue que c'était imprévu Je rêvais si grand Depuis trop longtemps J'ai bien peur de penser maintenant Qu'un garçon timide En chemise humide Peut vous sembler bien intrépide Je rêvais si fort Que j'en tremble encore J'ai besoin de votre réconfort Car tout près de vous Les pieds dans la boue Je me sens petit tout à coup J'imaginais bien Vous prendre la main Bien sûr, ce n'est pas très malin Au meilleur moment D'un film émouvant Le projet était important Mais pourquoi rêver Quand tout doit rater? D'ailleurs, vous l'avez remarqué Le cinéma plein Vous étiez si loin Assise sur un strapontin Je rêvais si grand Depuis trop longtemps J'ai peur de l'avouer maintenant Je croyais avoir Une belle histoire En aurai-je un jour le pouvoir? Je rêvais si fort Que j'en tremble encore Voyez comme je fais des efforts D'être séduisant Solide et confiant Pour éviter les contretemps J'imaginais bien Vous prendre la main Au moment le plus opportun Mais au restaurant Avec vos parents Cela parut inconvenant J'aurais dû oser Sans timidité D'ailleurs, je me suis décidé J'allais dire enfin Quand sur votre main J'ai trouvé celle du voisin Je rêvais si grand Depuis trop longtemps J'ai peur de l'avouer maintenant Mais si au dessert J'ai pris mes affaires C'est que j'avais de l'urticaire Je rêvais si fort Que j'en tremble encore Voyez comme je me déshonore Je viendrai demain Vous prendre la main Vous emmener dans mon jardin J'imaginais main Prendre vous malin Vous jardiner dans mon chemin Près de vos genoux Parler de hibou Inventer le réveil tout fou Les deux dans les deux Vivre pour les yeux D'ailleurs, des genoux merveilleux Rêvant du divan Au divin moment Le caillou était important Je tremble si grand Pour mon remontant J'ai le cinéma émouvant D'un garçon humide Aux genoux stupides Au point de côté intrépide J'ai besoin si fort Qu'il me pleut encore Voyez comme je dessers encore {X2:} Mais mon strapontin Cache mon destin Et je prends la main du chemin