Ça fait longtemps qu't'es parti, qu't'as disparu du paysage Y'a comme une pellicule qui défile quand j'me r'fais l'film Et trop peu d'images de toi Alors j'regarde les autres Les gens dans la rue sur les terrasses, dans les soirées Et si j'les trouve cons, c'est qu'je conscientise absolument tout Même le fait de voltiger au-dessus de l'existence Et des conversations qui elles Ne m'intéressent plus le moins du monde Mais ça va, la plupart du temps j'arrive à m'y fondre J'sais pas si les autres font semblant Parfois aussi, j'essaye de redescendre de ma planète Et d'retrouver la simplicité d'mon insouciance partie avec toi Envolée, comme si j'l'avais assez embrassée, enlacée, follement aimée Comme si c'était elle mon premier amour, ma nuit d'été Elle me manque comme un ami qui n'te lâche pas la main Parce qu'il vit presque dans ton corps Jusqu'à c'qu'il parte parce qu'il t'en veut Est-ce qu'il est mieux sans toi Ou est-ce qu'il a juste pris un autre chemin? Du coup, faut vivre seule, et porter l'poids d'son propre corps Qui a toujours besoin d'exulter comme l'enfant qu't'as été Mais qui n'peux plus se faire porter Par d'autres qui vont te faire espérer Ça fait vraiment bizarre de voir le vide Que laissent les gens qui partent De voir que les fantômes sont partout Qu'ils sont par terre comme sur les murs Dans la fumée d'ma cigarette Ça fait longtemps qu't'es parti