Samedi soir dans ma mémoire de banlieusard L'appel de la forêt, la jungle est belle et elle nous plaît On va lui pincer les fesses de Belleville à Barbès Transpirer des Gouttes-d'Or jusqu'aux Abbesses Samedi soir, dans ma mémoire, sur l'autoroute y avait pas d'radars La voiture on l'avait volée, mais on la rendrait au matin Juste parce que c'était celle de notre voisin J'suis pas né a Paris, j'y ai même pas grandi Exilé de grande banlieue Le bout de ligne des cheveux Que la capitale étend quand elle se couche Pour que tous ces enfants d'aucune souche Viennent l'embrasser sur la bouche Alors si Paris s'en va C'est avec, à chaque fois, un petit bout d'moi Les petits carrés blancs Viennent se poser lourdement Les petits carrés blancs Avec des gens dedans Hé ♪ Allez Des rafales de fenêtres pour murer ce qui a pu être Je n'ai plus 20 ans et la ville en a mille Elle ne tiendra plus longtemps Sous ce bombardement Ouh Les petits carrés blancs Jettent le présent dans l'souvenir Ils ne sont que les fausses dents D'une vie qui fait semblant d'sourire Mais tout est comme ça À chacun d'nos pas, Paris se dévore Et ce qui renaît n'existe pas pour nous Enfant de n'importe où De toute la France ou de Tombouctou Ce dimanche matin dans ma mémoire C'est l'soleil qui s'lève sur mon histoire Les petits carrés blancs Les petits carrés blancs Les petits carrés blancs Viennent se poser lourdement Les petits carrés blancs Avec des gens dedans Hé La-la-la-la-la La-la-la-la-la La-la-la-la-la Ouais, oh La-la-la-la-la La-la-la-la-la La-la-la Ouais