Mon frère de Santiago, on ne se connaît pas Un océan sépare ton histoire de la mienne D'un jet de pierre je ricoche en bas de chez toi Soulevant le tapis où tu caches ta peine Libéral par peur du retour en arrière Libéré de l'horreur de cette armée fasciste Qui brûle les livres, exécutions sommaires Et qui coupe les doigts de ses guitaristes Mon frère chilien, je viens comme je suis Je viens comme je pleure, je viens comme je ris Je viens comme je meurs, je viens comme je vis Je viens poser mon coeur juste à côté du tien Contre la Cordillère et l'automne qui vient Mon frère de belle histoire, dure comme le Chili La guitare à la main, le coeur entre les planches Je te chante Paris, un chien nous a suivi En hurlant à la vie, je pleure sur ta manche Du moment que les choses ne peuvent pas être pires Elle est belle, cette phrase, je te l'emprunterai Quand, le moment venu, j'essaierai de décrire Le sentiment que ta rencontre m'a procuré Mon frère Chilien, je viens comme je suis Je viens comme je pleure, je viens comme je ris Je viens comme je meurs, je viens comme je vis Je viens poser mon coeur juste à côté du tien Contre la Cordillère et l'automne qui vient Mon frère de lutte, mon frère de poésie Levons-nous et nos verres depuis Bella Vista Le Mapocho ravine, je finis dans son lit Entre Allende, Violeta et Pablo Neruda Gracias a la vida d'avoir posé mon cul Au hasard d'une errance sur Santa-Lucia Entre un marché ouvert, un jardin suspendu Une affiche d'expo et un chien sur mes pas Mon frère chilien, je viens comme je suis Je viens comme je pleure, je viens comme je ris Je viens comme je meurs, je viens comme je vis Je viens poser mon coeur juste à côté du tien Contre la Cordillère et l'automne qui vient Mon frère chilien, je viens comme je suis Je viens comme je pleure, je viens comme je vis Je viens comme je meurs, je viens comme je ris Je viens poser mon coeur juste à côté du tien Contre la Cordillère et l'automne qui vient Gracias a la vida