Ici c'est la mine Le salpêtre, le cuivre Dans le sol, dans le sang La mine qui avale Qui recrache ceux qui savent Qu'avant leurs 40 ans Il faut gratter la terre Pour revendre à pas cher Le minerai brûlant Il faut gratter la terre Comme le faisaient nos pères Depuis la nuit des temps Ici c'est la mine qui décide De faire ce qu'elle a envie Elle tremble, bouillonne Résonne dans le fond des puits On s'accroche, on s'attache On attend que ça passe On connaît le prix Ici c'est l'enfer Une vie de misère Pour des femmes affalées Sur les hommes en lambeaux L'alcool pour oublier La tuberculose La paye pour la dose L'horizon bouché Pour le métal rouge Un peuple peau-rouge Une minorité Ici c'est la mine Le salpêtre, le cuivre Dans le sol, dans le sang La mine qui avale Qui recrache ceux qui savent Qu'avant leurs 40 ans Il faut gratter la terre Pour revendre à pas cher Le minerai brûlant Il faut gratter la terre Comme le faisaient nos pères Depuis la nuit des temps Ici c'est Araucania La tierra des Mapuche Peuple de la terre Et ça sonne comme un pied de nez On a empli le fleuve Des larmes de nos veuves On est toujours restés Ici c'est l'enfer Atacama d'enfer Se fout bien de nous Le soleil nous crève La nuit glace nos rêves Et tout l'monde s'en fout 43 jours de lutte Toujours mobilisés On retourne au travail On n'a rien obtenu Mais on n'a rien lâché Ici c'est la mine Le salpêtre, le cuivre Dans le sol, dans le sang La mine qui avale Qui recrache ceux qui savent Qu'avant leurs 40 ans Il faut gratter la terre Pour revendre à pas cher Le minerai brûlant Il faut gratter la terre Comme le faisaient nos pères Depuis la nuit des temps Ici c'est le monde Où je creuse ma tombe Avec les doigts cassés Ce monde sans âme Où l'argent est la came De ces hommes pressés Pressés par le pouvoir De ne plus jamais avoir À éprouver la pitié Pressés par le pouvoir De ne plus jamais avoir Un reste d'humanité Pressés par le pouvoir De ne plus jamais avoir Un reste d'humanité