Ils croient mon coeur dur comme les pierres De ce rivage que je sillonne Quand sourde à toutes leurs prières Ce n'est qu'à lui que je me donne Suis-je donc la seule à entendre Le chant des vagues sur les rochers Quand je laisse mon âme se tendre Vers les immensités salées? Mon père lui, navigue en son sein Seul homme qui attire mon regard Même dans les horizons lointains Même loin de la lumière des phares Fille de marin, je n'ai aimé Que les embruns et les marées Coeur d'océan, je ne suivrai Que les courants des eaux salées Ma mère ne voit qu'une étrangère Elle ne reconnaît pas son sang Elle rêve de me garder à terre Pour elle la mer n'est que néant Parfois je le vois dans ses yeux Hurlant une terreur muette Fixant les rivages orageux Où je danse avec la tempête Mon père lui ne fait que sourire Dire que je suis née des grands vents Taillée dans le bois du navire Qu'il m'a créée de l'océan Fille de marin, je n'ai aimé Que les embruns et les marées Coeur d'océan, je ne suivrai Que les courants des eaux salées Quand mon front est brûlant de fièvre Je ne le rince que sur la grève Aux creux des vagues je vais confier L'écume bouillante de mes secrets Fille de marin, je n'ai aimé Que les embruns et les marées Coeur d'océan, je ne suivrai Que les courants des eaux salées Fille de marin, je n'ai aimé Que les embruns et les marées Coeur d'océan, je ne suivrai Que les courants des eaux salées