Court sur l'étang une fine ondulation Qui grandit et grandit encore La peur au ventre, le sang en ébullition Il faut se sauver sur-le-champ Au-dessus de nos têtes Plane une ombre colossale Et le froid s'installe Le souffle court, à deux doigts du néant Nous repensons à ces jours innocents et lointains Sans dire un mot d'un signe nous comprenons La gravité de ce moment Par le silence nous essayons vainement De nous accrocher à la vie