Et voilà, voilà les hommes! Et voilà, voilà les hommes! Mercredi c'était ma fête J'avais le coeur tout content Et j'entendais dans ma tête Tous les refrains du printemps J'avais été pour plaire à Jules Chez le grand coiffeur de Chatou Mon Jules aime bien quand j'ondule J'étais pimpante et puis surtout J'avas mis la robe qu'il aime Un amour de robe, un poème Une robe avec des festons Et des tas de petits boutons Et des p'tites fleurs sur le côté Avec un p'tit genre décolleté J'avais l'air d'un chou à la crème A tenter le diable lui-même Jules est arrivé du bureau Et puis il a lu ses journaux Il est reparti sans dire un mot Quel chameau Et voilà, voilà les hommes, Les hommes ma chère! On se donne pour leur plaire Un mal fou Et voilà, voilà les hommes, Les hommes ma chère! C'est curieux Mais qu'est ce qu'ils ont donc dans les yeux Hier ce n'était plus ma fête C'était un simple jeudi J'avais autour de la tête Douze ou treize bigoudis J'étais encore à ma toilette Avec du savon sur le nez Dans un pagaille complète Quand à la porte il a sonné J'avais un peignoir que je plisse Avec des épingles à nourrice Et des pantoufles à pompon Pas belles je vous en réponds Et puis par dessus le marché Mes bas n'étaient pas attachés Comme on dit à polytechnique J'étais foutu comme l'as de pique Jules est arrivé tout Comme vous êtes mignonne ce matin Mon petit lapin j't'aime bien, tu viens ... Quel crétin! Et voilà, voilà les hommes, Les hommes! ma chère On se donne pour le plaire Un mal fou Et voilà, voilà les hommes, Les hommes! ma chère C'est affreux On n'peut pourtant pas s'passer d'eux!