J'ai besoin de personne Squatte le toit du monde Ma voix qui raisonne L'âme en vagabonde J'écris pas de nouvelles Je bloque encore sur mes anciens mécanismes Toujours envie de fuir, j'écoute pas ce qu'ils me disent La musique c'est ma drogue, J'suis sous son emprise Envie de partir en courant Depuis que j'ai mis les doigts dans la prise J'ai pris ma 26ème année dans la gueule Enfermée dans mon appart Ça change pas depuis mes 15 piges Toujours meilleur à l'écart Le système m'a rendu haineuse comme le joker Exploser la gueule des dirigeants, brûler en enfer J'ai peur de la mentalité des gens Depuis qu'on court après le blé et les vues Les likes, les amphéts Qui va partir en couille et qui partira en héro On veut tous s'en sortir mais personne veut repartir à zéro J'ai plus foi en personne depuis cette année malaisante Il y a ceux qui disent que ça va et il y a les autres qui mentent J'ai besoin de personne Squatte le toit du monde Ma voix qui raisonne L'âme en vagabonde Je voulais que ça chiale sur mes musiques Mais vous kiffez trop quand ça vibre Mes petits Suisses veulent sauter dans le vide Écoute mes chansons jusqu'à en choper la malice Tempérament contagieux Laissez-moi vous porter préjudice Et ça glisse, les mots, le flow, j'en ai dix Mais je nage toujours dans la même eau, celle du risque J'écris des mémos en pleine crise Ça finit sur scène ou en radio, t'as les pneus qui crissent T'es sur la route, dans le coffre y a tes valises Ne me parlez plus d'elle en boucle Améliore tes vocalises La voix qui tremble, comme sur mon premier morceau Une goutte sur tempe, réveil en sursaut J'ai besoin de personne Squatte le toit du monde Ma voix qui raisonne L'âme en vagabonde Je tourne en rond Balcon, salon, cuisine La pluie sur le goudron Je regarde ma vie tomber en ruine Rue déserte Je connais que le bruit du vide Ça résonne dans ma tête Juste là au creux de mes rides Et j'ai mal au bide, depuis hier Ou même plus longtemps Depuis mes idées morbides Parce que mon cœur était en guerre Bien avant le confinement Je confie et je mens Enfermée dans mes tourments Je mourrai comme je suis née A l'arrivée du printemps