Rien n'est acquis, tout se promène Par la bouche du temps qui fuit Les mots s'égrainent Et la vie mène la vie À quoi bon dire, sinon peut-être Les mots n'ont jamais d'appui Le temps est maître Du jour peut naître la nuit Jamais toujours, au gré des jours Deviennent de plus en plus lourds et courts Le temps ravage cœurs et visages Espoirs, décors et images Des souvenirs, nulles promesses C'est ce qui reste de l'oubli Folles prouesses d'une jeunesse finie Et je me penche avec tendresse Sur la vieillesse et sur l'esprit Quand la sagesse devient la seule amie Jamais toujours, au gré des jours Deviennent de plus en plus lourds et courts La mort s'engage au bout de l'âge Pour venir tourner la page Rien n'est acquis, tout s'imagine Et c'est vraiment mieux ainsi Quand s'illumine la vitrine de la vie (Bonheur rêveur vaut mieux que rêve acquis)