On vient d'enlever ma mère
Et ce serait, parait-il
De belles octogénaires, condamnant les missiles
S'adonnant au plaisir, au plaisir de la chaire
Toutes nues au milieu, au grand milieu des foules, mais
Que fera ma mère, ornée d'octogénaires, ne voulant que sa chaire
Apprendra elle ses gestes, ses manies et ses tiques
Qui riment avec l'amour, du sexe de ma mère
Me trouverais-je par terre, à me battre à genoux
À frapper ces grands mères, celles qui m'ont volés ma mère
Que diront les voisins,
Journaux et les hommes qui ont souvent touchés le sexe de ma mère
Qui viendra me border le soir à mon couché?
Moi qui aie tant de peurs, moi qui ne fait que pleurer
Peut-être l'aimera-t-elle cette façon
D'être belle, cette façon d'être à elle
Elle ses deux . pucelle
Qui dévalisent les banques, qui volai ma mère, c
Omme on prend un oiseau, comme on tue l'hirondelle
La, la la la la la (...)
Que ferai-je de l'enfant, conçu de l'intérieure
Qui restera de là, qui a le front malheur
Alors des anglais qui ne savent même pas que je suis existant
L'autre côté des mères, l'autre côté des cieux
Assié par milles dieux, sans droit d'être debout, restant là rayonnant
À lire et à compter, comme un enfant d'école, comme un enfant créole
Aux mains belles d'argent qu'on a laissé
Briller, étendu, esseulé comme une pièce au soleil
Que diront les voisins,
Les journaux et les hommes qui ont souvent touchés au sexe de ma mère
Qui viendra me border, le soir à mon couché?
Moi, qui aie tant de peurs, moi qui ne fait que pleurer
Peut-être l'aimera-t-elle cette façon
D'être belle, cette façon d'être à elle
Elle ses deux ... pucelle
Qui dévalisent les banques, qui volai ma mère, c
Omme on prend un oiseau comme on tue l'hirondelle
La, la la la la la (...)
Fin