La libellule au front L'œil caché au creux des mains J'irai tête première dans les champs de blancs chemins Trouver les yeux de mon frère Car il ne reste plus rien Plus rien que quelques souvenirs Du plus épinel de ma vie Du cercle éternel qui vieillit Et si toujours comme au passé Il revient pour me terrasser J'irai pieds nus marcher Dans la forêt des mal-aimés L'épopée fantomatique commence Au pays des fleurs de la transe Les cheveux accrochés au vent Je partirai les pieds devant Le sourire amer d'irrévérence Au pays des fleurs de la transe Adieu ivresse Adieu mouvance Adieu rescapés de la chance Je couperai ma barbe à coups de barbelés Je couperai ma barbe à coups de barbelés J'irai pieds nus dans la forêt des mal-aimés Aveuglé par la grandeur du blanc maculé Cueillir la fleur déjà fanée de quelques années piétinées À marcher dans les sentiers vacants des regrets désenchantés Dans la forêt des mal-aimés Dans la forêt des mal-aimés Vite à genoux le temps passé Vite les amours oubliées Je couperai ma barbe à coups de barbelés Je couperai ma barbe à coups de barbelés