Les enfants du diable habitent sous le sable Sur une île inventée entre deux rives éloignées Les enfants du diable y vont pour exhiber Leurs rêves empoisonnés, leurs frustrations empilées Les enfants du diable parlent des jours agréables Gorgent leur verge de sang et s'enculent en chantant Ils chantent leurs années folles sur des airs d'autres temps Avec des voix d'enfants pour effrayer leur trente ans Les enfants du diable n'ont pas besoin de parler Ils savent à vous se donner sans jamais un mot soufflé Les enfants du diable sont faciles à effrayer Et malgré leur passé, ne savent pas pardonner Ils posent sur leurs lèvres un coquillage nacré Qui risque de vous couper si vous osez les embrasser Ils cachent dans leurs mains un couteau bien affûté Qui risque de vous tuer si vous osez les aimer Les enfants du diable partent et reviennent sur cette île Comme des chiens morts vivants enchaînés à leur chenil Les enfants du diable restent bien souvent perplexes Face aux joies indésirables des grands sentiments complexes Les enfants du diable boivent des alcools violents Pour voler toujours plus haut comme le font les goélands Ils passent d'un corps à l'autre sans se poser de questions Ils marchent et parfois rampent, dépendamment des saisons Une seule règle règne sur cette île inventée Ne jamais laisser son cœur s'emporter