J'écrirai une page sur le bonheur En craignant ses bruits d'fond En me méfiant de ses moiteurs Je l'écrirai la nuit quand le ciel Gomme ses lignes de vie Et que les arbres éteints Haussent le volume du vent Pour surpeupler l'insomnie Pour surpeupler l'insomnie J'écrirai le bonheur de minuit Le soleil crevé, le corps ravi Même quand la pensée Plus longue que son ombre S'épuise encore en heure de pointe Je déchirerai le temps lui-même Je déchirerai le temps lui-même Sans savoir que l'heure avance Épuisé encore en heure de pointe Je déchirerai le temps lui-même Ses calendriers de mille ans Ses romans de longue vie Multipliés par l'alcool Et l'angoisse de la faute Maintenant, je suis seul Au solstice de l'âme Dans le calme arctique Qui suit deuils et tourmente Qui suit deuils et tourmente Qui suit deuils et tourmente Je déchirerai le temps lui-même Je déchirerai le temps lui-même Épuisé encore en heure de pointe Je déchirerai le temps lui-même Oh oh oh...