Tu ne dormiras plus, tu resteras étendu dans ton lit d'inquiétudes Sur des ressorts de stress Fatigué, écœuré de chercher le sentier perdu De la forêt des rêves bleus Tu ne dormiras plus, tu monteras la garde Contre les ennemis, qu'ils soient réels ou obsolètes Tu seras le fantôme de quelqu'un que t'étais Et que t'as mis aux oubliettes Tu ne dormiras plus, tu feras cent mille fois le tour D'une simple question stupide Jamais t'auras la réponse Cent mille menteries tu t'es faites Tu ne dormiras plus, tu voudras en finir Tu te souviendras à quel point t'as peur de la mort Encore, tu te demanderas pourquoi Ça fera cent mille et une Tu ne dormiras plus et tu penseras à cette chanson maudite Que tu te donnes tant de mal à écrire Sans te demander à quoi ça rime Pour qui aimes-tu souffrir? Tu ne dormiras plus, tu hurleras à la lune De tout cœur, de toute âme À la recherche du sommeil perdu Dans la salle d'attente du cabinet louche Du docteur Benadryl Tu ne dormiras plus et tu supporteras tout le poids Du silence et toute la souffrance du monde Superficiel des superpuissances et toi Tu seras jamais le roi Tu ne dormiras plus, aspiré par le néant du trou De ton nombril, étouffé dans la mousse pathétique Narcissique de ton esprit sadique Oublierais-tu tous ceux qui t'aiment? Tu ne dormiras plus, tu ne règleras aucun bill Tu n'allégeras aucune dette de char, d'Hydro, d'impôt De tout c'que le monde carbure, de tout c'qui fait Qu'y fait encore frette Tu ne dormiras plus, malgré le réchauffement de ta blonde qui T'embrasse tendrement et qui pose une main Sur ton cœur