Le bruit de rue n'arrête jamais Et même tard dans la nuit il arrive jusqu'ici Par la fenêtre restée ouverte, la poussière de 100 000 pas Se dépose doucement sur le tapis En face il y a des vieux Ils ferment leur porte à triple tour Derrière les rideaux en plein jour Ils observent l'ennemi Sous le boulevard le tonnerre gronde et la terre bouge un peu L'oreille collée au plancher j'entends dormir la banlieue La pluie tombe doucement pendant que des grosses gouttes Se jètent des corniches Une jeune femme finit sa cigarette Avant de plonger dans l'escalier du métro Elle ressemble étrangement à cette fille à moitié nue Qui nous regarde dans les yeux de son affiche dans la rue De son cœur tombaient des petites gouttes chaudes Qui se perdaient Comme des soupirs dans l'abîme de ces choses qu'on ne fera jamais Les bandits sont enfin partis dormir Et le nuage oubli ses dernières gouttes Dans le silence quelque part un cœur éclate Encore un accident de la déroute Voilà le chat qui revient Une ombre dans la rue Une souris dans sa gueule fait la morte Ici on ne joue plus Mais le soleil revient toujours Après la nuit la plus noire Le soleil revient toujours Les chats attendent à la porte Les chats attendent à la porte Les chats attendent à la porte Quelqu'un doit les faire entrer