J'ai entamé cette longue balade En ignorant les sacrifices Que demande une vie de bravoure Une vie sans fausses notes sans artifices J'ai fait abstraction de leurs gloires Et j'ai voulu les faire miennes Noyé chagrin et désespoir En écoutant quelques Gnossiennes Et j'ai menti parfois c'est vrai Le coeur léger je l'avoue Si vous saviez comme je m'isole Enfermé dans une prison douce Enfermé, je le savais J'avais juste à ouvrir la porte Etais-je trop faible Étais-je trop lâche Ou bien n'étais-je plus qu'un homme Ou bien n'étais-je plus vraiment moi Plus cet enfant que vous aimiez Les pères pleurent-ils la mort des rois Des larmes, du sang sur les poignets Mes mères vivront-elles mes exploits Aurais-je la force de m'en vanter J'me sens si faible auprès de toi J'me sens si mal accompagné Egaré seul en désarroi Est-ce la faiblesse du condamné Ne suis-je qu'un homme Ne suis-je qu'une âme Ne suis-je qu'un coeur trop atrophié Pour explorer la vie Sur mon navire affronter les tempêtes Mourir, la tête haute, le regard fier Oui nous le voulons tous un peu Mais nous sommes hommes, et nos vies ternes Alors retournons à nos vices Et contemplons enfin le ciel Et les étoiles, l'oeil humide Achevons cette longue balade Et mourrons