Sous les coudières Des vestes de mon frère Je cachais les écorchures de l'été Il y avait dans l'air Je ne sais quoi d'austère La grisaille des premiers jours de rentrée Comment nous défaire Des mains de nos mères Qui nous manquaient déjà si tôt quittées Demeurer fiers Que sous nos paupières Surtout ne poigne aucune larme éhonté Les premiers lundis de Septembre Existent-ils pour nous apprendre À nous cramponner nous blinder Quand le chagrin nous étrangle Quand revient l'automne Ces souvenirs d'école Immanquablement viennent me hanter Odeur de colle Tann's sur les épaules Chahutent un quotidien désenchanté Les premiers lundis de Septembre Existent-ils pour nous apprendre À nous cramponner nous blinder Quand le chagrin nous étrangle Les premiers lundis de Septembre N'existent-ils que pour nous rendre Désemparés les années Passent mais rien ne change Retour en arrière Peur des grammaires Je me console de chevelures ambrées À quelle écolière Irons mes vers Cette année quand la cloche aura sonné Les premiers lundis de Septembre Existent-ils pour nous apprendre À nous cramponner nous blinder Quand le chagrin nous étrangle Les premiers lundis de Septembre N'existent-ils que pour nous rendre Désemparés les années Passent mais rien ne change