Te voilà parti pour le grand mystère Premier des copains à faire le pas Premier dans la vie, premier dans la terre C'est comme qui dirait qu'on n'se refait pas Et nous, bras ballants, on pleure un vieux frère On va continuer, mais cahin-caha À sourire contre vents et galères À rester debout même s'il fait froid Jamais le ruisseau ne retourne à sa source Jamais les étoiles n'interrompent leur course Qu'importent les années Trinquons à l'amitié Te voilà parti pour le grand voyage Comme pour les autres, tu t'en vas devant On marchait vers un monde de partage La beauté c'était le pain du passant Je nous vois encore dans des paysages De ciels et de blés, de soleils brûlants On t'aurait suivi plus loin que les nuages Où rouges flamboient les feux du couchant Jamais le ruisseau ne retourne à sa source Jamais les étoiles n'interrompent leur course Qu'importent les années Trinquons à l'amitié Te voilà parti pour le grand silence Toi qui aimais tant les rires des filles Formes et couleurs, images qui dansent Tout sous tes doigts devenait harmonie Je garde de toi un mot, "bienveillance" Et puis pour toujours sauvés de l'oubli Les parfums profonds des soirs de Provence Et le vin qu'on boit au bout de la nuit Jamais le ruisseau ne retourne à sa source Jamais les étoiles n'interrompent leur course Qu'importent les années Trinquons à l'amitié Jamais le ruisseau ne retourne à sa source Jamais les étoiles n'interrompent leur course Qu'importent les années Trinquons à l'amitié