1:
Commençons par ce jeune perdu, les yeux rivés sur l'écran
Ne quitte plus sa page en réseau, depuis trouve sa rue étrange
Accroc à sa machine, à fond dans son personnage magique
Rêve d'une machination internationale et d'un final tragique
La vie d'une photocopie, cerveau qu'on lobotomise
T'as le bon profil, profite, Internet te monopolise
Un code, un identifiant, une existence régie
Par une horaire de connexion et par un temps d'débit
Adolescence débile, devenue schizophrénie
La conséquence parait il d'une vie trop pénible
Petite routine trop paisible, un trop plein d'imagination
Gavé aux sites pornos, vidéos de lapidation
Se laisse entrainer dans sa théorie du complot
La graine de nazillon a poussé loin de tous contrôles
Laisse pas trainer ton fils, et cliquer sur n'importe quel lien
Seul dans sa chambre élaborer les plans d'un massacre norvégien
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un idéal sordide quit à fumer des (?)
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un shoot de pure, prêt à faire partie des damnés
2:
Second cas, pas des moindres, et j'prends chaque mère à témoin
Petite soeur, t'aimerais revenir sur Terre mais là t'es loin
Toujours fourrée en soirée, 17 piges sous MDMA
Entourée par des enfoirés en chien et rarement du même âge
La teuf et la thune pour seules passions
Préfère cacher sa vraie nature dans un verre de whisky-glaçons
Et y'a pas milles façons de s'envoyer en l'air
Pas encore femme mais déjà passée pro dans l'art de faire affaire
Alors chaque Samedi soir la coco rythme ses nuits
Difficile d'éviter l'coït (?) quand la drogue dure te séduit
Elle est trop courte cette vie, et l'addiction te réduit
La belle suit son prince, car trop l'attendent chez lui
Même plus besoin de GHB la jeune perle se donne
A qui saura la faire briller ou traverser le globe
Et loin des beaux parleurs, la fleur fragile a fanée
Déracinée, assassinée dans une rue mal famée
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un idéal sordide quit à fumer des (?)
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un shoot de pure, prêt à faire partie des damnés
3:
Dernière salve, j'me sens obligé d'parler d'moi
Ouais j'suis l'genre de mec à cran si j'ai pas ma rette-ba
Aucune fierté à en tirer, j'aime esquiver ma lère-ga
Aucune démago, j'aimerai autant que ça s'arrête là
J'allie la tise au zetla sur fond d'instru morbide
Sordide, c'est pas grâce à mes slims si mes ambitions restent larges
En manque de motivation, chaque année je dis qu'je stoppe
Mais j'crois en ma guérison autant qu'en un disque d'or
J'enchaine les pochons comme les textes sensés
Deux jours sans sons, et j'finis comme un tox' sans C
Seul dans mon box à penser, j'ai perdu toute notion du temps
Parti m'aérer l'esprit, non pas brasser du vent
Odeur de poivre et tu sens, fais confiance à ma Critical Jack
J'reste conscient même quand l'overdose lyricale frappe
Au bal des camés, les dealers mènent la transe
Et chaque année de plus en plus de jeune apprennent la danse
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un idéal sordide quit à fumer des (?)
Le bal des camés, coupée, sniffée, décalée
Chacun sa p'tite dose y'a pas qu'le caillou qu'on fait cramer
T'aimes ça t'enfiler des grammes et t'en as pas fini d'ramer
Pour un shoot de pure, prêt à faire partie des damnés.