La vanité nous soulage De la détresse d'être à jamais des sauvages Elle sublime, elle décore le moindre leurre La moindre tâche à laquelle on s'attèle Elle batifole dans sa cage Pas vraiment tatillon quant à l'entourage Des érudits, des butors. On se fréquente On se connecte, à l'occaz on s'appelle Douce, elle est douce Comme le désir à l'heure de taire L'avant-goût amer du grand départ Douce, elle est douce Et c'est elle qui nous guide où qu'on aille Oui c'est elle qui nous lie. Rien que ça! Ma vanité prend les formes D'une coquette, qui fait de moi son idole Me charrie pour mon grand âge, puis, qui se marre Menace de me traîner à la chapelle Disons que mes amis l'ignorent Quant à sa bande, j'en connais deux, et encore... Elle me prend dans son sillage et si elle me quitte Oh mais, au fait! Elle s'appelle Isabelle! Douce, elle est douce Quand le désir honore ma chaire Et que j'ose à peine croire ce que vois Douce, elle est douce Elle est belle, elle est libre sous mes doigts Douce, elle est douce Quand le désir honore ma chaire Et que j'ose à peine faire ce que dois Douce, elle est douce Elle est belle, elle est libre sous mes doigts Elle est belle, elle est libre, elle le croit Et c'est elle qui me guide! Rien que ça!