Les demoiselles du vent d'octobre Ont retourné leur parapluie Dans la bourrasque qui les emporte Elles redeviennent presque jolies Dans la bourrasque qui les emporte Elles redeviennent presque jolies Dans la bourrasque qui les emporte Et ses caresses de feuilles mortes Leurs chignons au vent se dénouent En longues écharpes de brume Qui s'enroulent autour de leur cou Comme de fragiles écumes Le vent d'octobre est un peu fou Qui les embrasse dans le cou Le vent d'octobre est un peu fou Qui les embrasse dans le cou Les demoiselles du vent d'octobre Ont des frissons de tourterelles Dans la bourrasque qui les escorte À l'abri des portes cochères C'était la guerre, oui, mais laquelle? Comment s'appelait ce lieutenant Qui est parti pour l'Angleterre Mais il y a tellement longtemps? Une lampe s'allume à l'étage Elles ont rangé leur parapluie Leurs cheveux redeviennent sages Elles oublient qu'elles étaient jolies Les demoiselles du vent d'octobre Parfum cannelle et pommes au four Lilas, vanille et bergamote Rêvent la nuit d'ouvrir leur porte À ce vent d'octobre un peu fou Qui les embrasse dans le cou À ce vent d'octobre un peu fou Et ses caresses de feuilles mortes