Sous des arches sacrées, tu étends ta prose Sur des murs où des hommes préfèrent graver leur nom A travers tes fenêtres, je vois une pause De l'autre côté, rien de bon Viens glisser des murmures à tes enfants perdus Qui au pied de tes murs, jouent encore la guitare Réclament le gain entrevu Mais ont vu passer ceux qui amassaient ta gloire Des fois, parfois, j'perds le Nord Ou bien alors je pars trop à l'Ouest Mais quand je pense au Sud, J'me dis qu'les siècles ont passé, t'as lâché du lest J'ai croisé cette femme qui te causait T'as pas envie de répondre un peu parfois? Puis elle s'est retournée vers moi Et m'a demandé si j'pensais qu'on l'écoutait... (J'lui ai dit non) Le ciel pour les offrandes Des murs ou bien des temples Passent les guerres, changent les camps Les prières pourtant, ils en redemandent Le ciel pour les offrandes Des murs ou bien des temples Passent les guerres, changent les camps Les prières pourtant, ils en redemandent Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour Puisque seuls les poètes te parlent encore d'amour Les enfants à tes pieds se battent pour un lambeau Quelques lauriers, des pièces et des sceaux Cela fait maintenant longtemps qu'on n't'entend plus Tu as laissé des corbeaux dessiner tes axes Est-ce un rôle dont tu n'as pas voulu Tu nous as vus souiller, décharner ta syntaxe L'homme pleure au début, il a raison Car quand il quitte l'œuf, il quitte ta maison Et la recherchera quitte à devenir palombe On a perdu ta trace, dans un champ de bombe L'autre jour je me suis perdu dans tes chenaux Au milieu d'âmes mortes qui s'accrochent à toi J'aurais pu croire en toi, tu es si beau Mais tout s'efface dès qu'on quitte ton toit Ces hommes à genoux qui convergent vers toi Ont châtié la raison, leur passion c'est ta foi Mais la passion déforme, et la passion détruit Et la passion nous a fait enfanter des cris Ces hommes y ont cru, de croire je trouve Que c'est ça qui nous tue, nous attache à la couve Et qui nous rend fragile, et qui serre le cou De tes fils que l'on jette à la pelle dans le trou Comme un père paresseux, tu as quitté le large Pénitence ou corruption, dis-moi c'est mieux quoi Nous observe de loin, attiser le naufrage C'est pour quand la prochaine guerre? Toi t'en dis quoi Quel que soit l'méridien, d'ici ou là-bas Nous sommes tous gangrénés, leur folie c'est ta foi Ton histoire, ce s'ra toujours l'autre qui l'a écrite Si les hommes se détestent, c'est qu'tu leur a appris