J'ai pas de crédit auto j'ai vendu ma bagnole Quand certains partent à point je reste sur le quai du métro Confort aléatoire surtout quand c'est l'hiver Il fait plus froid chez moi que dans les yeux d'un gangster. Vagabond passager, pas sage et clandestin J'préfère serrer les dents quand le mois touche à la fin D'une histoire comme la nôtre car même si c'est dommage On ne blâmera personne pour ce commun naufrage Bonheur imaginaire, à tâtons et précaire C'est pas d'argent dont je manque c'est de paroles Tellement les mots s'évadent avant d'être prisonniers D'une page un peu noire mais sincère Constamment sur le fil du rasoir je table sur l'incertain le doute Une maladresse habile Si tu veux être sûr de rien j'pourrai te conseiller Si tu cherches un soutien j'pourrai t'faire un croche-pied Merci aux proprios de bien vouloir M'octroyer le droit d'accéder à leur bonté révocable Contre un demi salaire, une piaule mal isolée Vivement le cimetière pour l'égalité véritable Précaire et révocable Pris au piège mais en cavale Les poches pleines de vide comme ton regard Je reste figé mais fuyant vers un avenir Aussi lointain qu'il n'a rien de radieux Avec comme objectif d'aller au bout des choses Je me retrouve à côtoyer celui du rouleau Mais quand vient l'heure d'explorer, d'partir faire un tour Je suis le plus chanceux du monde d'vous avoir tout autour Fragile inconsolable À la fois victime et coupable D'une main j'me passe les menottes et de l'autre j'ouvre la cellule Et j'attends mon propre crépuscule C'est dire si j'me sens minuscule.