Des caractères flous et des mains visqueuses Une dernière angoisse et des hurlements sourds Venant des plaines les couleurs de déchirent Et s'éraflent les unes aux autres La violence de la ville qui hurle dans les veines Du béton dans le coeur qui cimente les peines Des appels au secours bruissent au loin Dans la gare de l'Est dans ma gare de l'Est Où sont passés mes envies et mes rires Je n'ose même plus accrocher un espoir au creux d'une oreille Aveuglé par ma bile qui écume mes rêves Qui éteint la lueur au chevet du sommeil Heureusement qu'j'ai l'amour parce que je t'aime ma belle Mais bon dieu que c'est dur dur d'avoir à se supporter D'avoir à se haïr Dans la gare de l'Est dans ma gare de l'Est Je regarde mes mains Qui me rendent si coupable D'abandonner en chemin D'être aussi vulnérable Et je sens dans mes reins Ces zébrures indicibles Que je creuse de mes mains Comme des flèches mangent la cible Et j'abhorre cette misère Qui me prend par derrière Me traine dans la boue Et qui me tient par le cou Et ce corps qui se courbe Je me sens naître Des caractères flous des paroles poisseuses Une dernière paroisse et des hurlements sourds Venant de l'éden tous les vents se déchaînent Et terrassent la brume du Nord Avec les trains qui se marrent à me voir dérailler Qui éclairent de leurs phares la nébulosité Dans l'angoisse et le charme de mon intimité Dans la gare de l'Est dans ma gare de l'Est Je regarde mes mains Qui me rendent si coupable D'abandonner en chemin D'être aussi vulnérable Et je sens dans mes reins Ces zébrures indicibles Que je creuse de mes mains Comme des flèches mangent la cible Et j'abhorre cette misère Qui me prend par derrière Me traine dans la boue Et qui me tient par le cou Et ce corps qui se courbe Je me sens naître Je sculpte le brouillard Les yeux remplis de sommeil Avec la langue enfoncée dans la glaise Des douleurs intercostales dans les Côtes-d'Armor Des sillons épars et des pulsions nocturnes Je veux des arbres des arbres Je veux des arbres des arbres Je regarde mes mains Qui me rendent si coupable D'abandonner en chemin D'être aussi vulnérable Et je sens dans mes reins Ces zébrures indicibles Que je creuse de mes mains Comme des flèches mangent la cible Et j'abhorre cette misère Qui me prend par derrière Me traine dans la boue Et qui me tient par le cou Et ce corps qui se courbe Je me sens naître Je sculpte le brouillard Les yeux remplis de sommeil Avec la langue enfoncée dans la glaise Une lampée d'ammoniac je suis maniaque