Rampe, crache, saute sur ma carcasse Piétine et écrase ce qu'il en restera Par vos dires, vos regards, je saigne, je trace sur mon être, comme on grave dans la pierre chaque déceptions Par votre faute mes cicatrices jamais ne se referment De la tête aux pieds vos paroles m'ont écorché Un trait sur le bras, deux traits, c'est à cause de toi Si vos âmes ne peuvent entendre l'horreur que vos remontrances m'infligent, j'exige que la force de mes mots martèle mon corps Si fort que ma chaire se déchire, si fort que mes os se brisent, si fort que le sol en tremble Plus fort, qu'éclatent vos tympans Plus de place sur ma peau Je suis à vif, je suis brûlant d'énergie négative Je suis le receuil de vos poésies malsaines, ou chaque mot saigne Je suis la lumière divine, un soleil de douleur, le phare des incompris, des faibles et des pauvres Je suis tout ceux que l'on rejette, ce que nos yeux refusent de voir Je m'élève et éclaire les désespoirs, les déshérités, les désespérés Je trace sur mon être, comme on grave dans la pierre Par votre faute mes cicatrices, jamais ne se referment Un soleil de douleur, bien trop épuisé Le feu s'essouffle en moi, et dans un dernier mouvement, j'arrache ce coeur de ma poitrine Il est si vide, il sonne si creux, il brille et gravite devant mes yeux L'oeil rouge, par la fatigue finira par se fermer