Par-delà les plaines, nous rentrerons Aliter nos consciences et nos corps Par-delà les plaines, nous reviendrons Vers ces femmes qui n'attendent plus l'aurore Par-delà les plaines, nous laisserons Les échos de nos nuits sans sommeil L'usure des jours que l'on surveille Sans penser que demain est pareil Et les femmes pleurent quand les hommes leur reviennent Et les femmes pleurent quand les hommes se souviennent Par-delà les plaines, nous oublierons Celles qu'on trahit maladroitement Par-delà les plaines, nous pleurerons Celles qu'on aime un peu moins qu'avant Par-delà les plaines, nous marcherons Dans l'air glacé du jour qui naît Et nos peaux abîmées diront Les vies à perdre la raison Et les femmes pleurent quand les hommes leur reviennent Et les femmes pleurent quand les hommes se souviennent Par-delà les plaines, nous reviendrons Aimer celles qui vivent malgré tout Par-delà les plaines, nous sombrerons Dans des bras qui n'attendent que nous Par-delà les plaines et les saisons Nous resterons vivants malgré tout Et lorsque la nuit nous appellera Nous oublierons à peu près tout Et les femmes pleurent quand les hommes leur reviennent Et les femmes pleurent quand les hommes se souviennent Et les femmes meurent en silence et sans haine Et les femmes meurent dans la terre de ces plaines