Que faisaient nos chevaux sauvages Et comment se passait leur temps Dans leur enclos, chevaux bien sages Mais L'impatience du pur-sang Comment s'est ouverte la cage Sur ces deux insolents La plaine s'est faite grand large Ils ont couru droit devant C'était un jour de grand mistral Comme on en connait pas tant Fait pour la danse du cheval Le pas de deux des inconscients ILs sont passés comme un mirage A vite vite, à s'aimer loin Les beaux chevaux de passage Au vent libres et sans lendemain Là-bas Les gens ont cru voir Deux centaures l'un dedans Se rouler sur le sable noir L'écume frisait à leurs dents Épuisés nos chevaux sauvages A l'ombre du soleil brûlant Ont reposé leurs corps en nage Soudés en deux cuillères d'argent (Caplan, Romane)