J'aime la nuit de me faire espérer le jour J'aime la peur au fond de mon cœur qui bat J'aime la beauté dont on souffrira toujours Et la douleur quand enfin elle s'en ira J'aime l'hiver au retour dans l'embrasure J'aime les poings qui défendent des vies Nos bouches qui savent caresses et morsures J'aime le manque de faire naître sans fin l'envie Merci à toi l'immensité De nous porter dans le grand tout Petite poussière de voie lactée Qui va nulle part, qui est partout L'éternité aura raison Le temps fera d'autres saisons Et le silence sera doux Dans l'espace laissé en nous J'aime la fin qui appelle un nouveau début Les pages blanches qui n'attendent plus rien Les longs voyages dont on oubliera le but J'aime les questions qui finissent par un point J'aime l'excès au-delà de la démesure J'aime les souhaits à jamais inassouvis Ce qu'on apprend d'une grande blessure Et les lenteurs plus belles que les raccourcis Merci à toi l'immensité De nous porter dans le grand tout Petite poussière de voie lactée Qui va nulle part, qui est partout L'éternité aura raison Le temps fera d'autres saisons Et le silence sera doux