Quand vous lâcherez ma main Pour aller jusqu'au bord De la rivière de vos chimères Sans chercher de renfort Je déposerai mes lèvres Sur le bord de vos paupières Sans vous le dire Secrètement Pour estomper le temps Mais avant, je m'enivre De vos fleurs À me dire Que le temps nous efface Bien moins quand on l'embrasse Quand vos ciels seront si grands Que vous ne m'y verrez plus Que je retrouverai souvent La solitude ici Quand danseront les sirènes Dans les vagues de vos lits Je me rappellerai Ces poèmes Que vous m'avez écrits Mais avant, je m'enivre De vos fleurs À me dire Que le temps nous efface Bien moins quand on l'embrasse Ce soir, je calme vos guerres Et la vie reste grande Le vent nous chante Comme un frère Les gelées de novembre Je verse un peu de mes braises Loin des glaces qui nous lient Repoussant la vive blessure De votre vide ici