Moribonds, moribondes Se perchent sur cette branche Pour que tous cieux de ce monde Deviennent star du dimanche Ces moineaux s'exhibent Tâtent le pouls d'une foule Se mettent à nus et décident De mettre leur âme sur facebook Ils décorent leur personne Espérant qu'on les louange La nuit ils rêvent de couronnes D'un château en faïence C'est une invasion barbare C'est peut-être même les Russes L'internet me fait croire Qu'on a tous un virus Le privé est comme mort On dévoile nos attraits C'est comme un free for all Pour les services secrets Combien de moineaux font l'ermite Je clique donc j'existe Sous les tentacules de la toile On est tous une victime Il faut que je brise mes 4 vitres du cybermonde affectif Il faut que je brise mes caprices du cybermonde affectif Tout devient superflu Tout devient une parade Tu regarderas ton flux Tout est une mascarade La mode c'est faire semblant On porte chemise d'attitude Derrière nos sous-vêtements On est plein d'solitude On divise le people Sans solution prescrite On est tous des ilots J'dirais même des presqu'ile On n'est pas seuls pis on le sait J'sais que quelqu'un nous comprend C'est pour ça qu'on est fixé Tous les jours sur l'écran J'veux qu'on check mon profil Pis j'pense pas que ça t'étonne J'oubli que les saisons défilent J'ai manqué mon automne Chu connecté au monde, Le monde entier c'est pas rien C'est ironique parce dans l'fond J'connais pas mon voisin Chu un oiseau qui se nourrit D'un clavier, d'une souris J'ai peur qu'un jour on m'oublie Sans l'appareil chu tout p'tit Combien de moineaux font l'ermite Je clique donc j'existe Sous les tentacules du Web On est tous une victime Il faut que je brise mes 4 vitres du cybermonde affectif Il faut que je brise mes caprices du cybermonde affectif