Et on court tous pour y arriver On court tous pour y arriver On court tous pour y arriver On court tous pour Sous le regard des réverbères La ville s'anime Et d'un pas pervers S'engouffrent s'enfoncent Dans ses artères Des hommes et des femmes Qui ne sourient guère Cette mer de monde Et sa peine dépeigne Une toile trop triste De vie malsaine Un travail de malheur Pour atteindre le bonheur On s'essouffle et s'énerve Pour arriver à l'heure Trop tard Elle est déjà passée La seconde qui seconde ne sera pas rattrapée Trop tard Elle est déjà passée la seconde qui seconde est déjà terminée Et on court tous pour y arriver On court tous pour y arriver On court tous pour y arriver Et on court tous pour Jogger, faut jogger, faut jogger, faut jogger Faut jogger, faut jogger, faut jogger La terre s'assèche et on manque d'eau potable Tu regardes ta montre Et les minutes qui tombent Et tu comptes et tu comptes Les contes qui content Mais ne compte pas sur eux Pour t'éviter la tombe Trop tard Elle est déjà passée La seconde qui seconde ne sera pas rattrapée Trop tard Elle est déjà passée la seconde qui seconde est déjà terminée On nourrit le rêve Tel un animal de compagnie Sachant bien que l'on ne pourra jamais le caresser Et on économise, et économise, et économise Sans jamais vraiment en avoir assez Jogger, faut jogger, faut jogger, faut jogger, faut jogger, faut jogger Entassés dans des bus on s'encrasse et déguste Cette fin imminente Roulant vers le terminus C'est cette roue qui nous roule La roue terne la routine Celle qui dicte la voie Cette voix qui déprime Trop tard Elle est déjà passée La seconde qui seconde ne sera pas rattrapée Trop tard Elle est déjà passée la seconde qui seconde est déjà terminée Je me demande quand ils mentent S'ils ressentent dans leur ventre L'ampleur des gestes qu'ils portent Peu importe je m'incline Et je cours à bout de souffle Jusqu'à ce que mes jambes soient mortes