J'ai mis du bois d'érable dans la cheminée Qu'il est loin déjà notre été Et le jeu de Scrabble resté sur la table À la lettre où tu l'as laissé Peut-on aimer si fort qu'il n'en reste rien Du jour au lendemain, plus rien, plus rien, plus rien Que passent les saisons Que flambent les moissons Que meurent les chansons qui nous ont fait danser Que ton soleil levant soit mon soleil couchant Seul sur mon continent, je t'attendrai Vient le vent du nord L'automne rouge et or Pour un dernier flamboiement Et bientôt, l'hiver aura recouvert Notre amour mort-naissant Peut-on rêver si grand Et qu'en un seul instant Il n'en reste plus rien, plus rien, plus rien, plus rien Que changent les saisons Que flambent les moissons Que dansent les chansons qui nous ont fait pleurer Que la barque cassée, qui ne quitte plus le quai Coule sous le lac gelé, comme nos amours Ah ah ah ah Tu largues les amarres Nos vies se séparent Et moi, de mon côté Comme un phare dans le soir Je guetterai l'heure de ton retour, woah ouh-oh oh oh Que passent les saisons Que flambent les moissons Que meurent les chansons qui nous ont fait danser Que ton soleil levant soit mon soleil couchant Seul sur mon continent, je t'attendrai Que les maîtres du monde, à ma chanson répondent Dans des canons qui grondent, je t'aimerai Je t'aimerai, je t'aimerai