De vos nobles aïeux et de votre couronne, O mon royal cousin, daignez vous souvenir. Rejetez ces transports qu'un long rêve vous donne; Rien ne doit plus troubler vos jours à l'avenir. Des souverains des rivages d'Asie Notre monarque est le plus fortuné; Grâce et courage, esprit et poésie, Avec grand cœur le ciel a tout donné. Quand l'univers entier proclame ta grandeur, O roi! refuses-tu de sourire au bonheur? Dis un seul mot, soudain ta cour Va devenir le doux séjour De la folie et de l'amour, Des plaisirs et de l'ivresse. Souriant tous au ciel d'azur, Nul n'attendra que l'âge mur Vienne effeuiller d'un souffle impur Les roses de la jeunesse. La fleur d'amour Ne vit qu'un jour; Hélas! à peine un jour.