J'attendais l'avion à Palerme, lors des vacances de paques 1999. Le soleil se couchait. Dans l'aéroport, sur un journal abandonné, un gros titre: les avions de l'OTAN avaient bombardés une colonne de gens qui fuyaient le KOSOVO - Sur les colombes Que le vent pose sur la mer Le soleil qui se couche tire Ses dernières cartouches La nuit tombe Doucement sur la Sicile Coiffant le toit pointu des iles De deuil et de sang Un avion passe Laissant au ciel une trace En ce moment d'autres avions Décollent... Ils s'envolent Et s'envolent des missiles Et tout ici est si tranquille Et si menaçant Où nous entraine Où nous entraine la haine? Que deviendrai-je Si dans ses bras obscurs je m'abandonne? Je ne trouverai la paix Que si je pardonne La nuit s'installe Sur les villages d'Algérie Depuis longtemps elle tend ses voiles sur Jérusalem Elle arrive Sur les rivages extremes Bientot elle atteint aussi Belfast et Derry Où nous entraine O nous entraine la haine? Que deviendrai-je Si dans ses bras obscurs je m'abandonne? Où nous entraine Où nous entraine la haine? Je ne trouverais la paix que Que si je pardonne