Une abeille, un jour de printemps, Voletait, voletait gaiement, Sur la rose bruyère en fleurs Dont si douce est l'odeur. Au pied de la bruyère en fleurs, Une pauvre chenille en pleurs Regardait voler dans le ciel La petite et son miel. Et la pauvre chenille en sanglots Lui disait: Je vous aime. Mais l'abeille là-haut, tout là-haut, N'entendait pas un mot. Cependant que les jours passaient La chenille toujours pleurait El l'abeille volait gaiement Dans le ciel du printemps. Après avoir pleuré jusqu'à la nuit. Notre chenille s'endormit, Mais le soleil de ses rayons Vint éveiller un papillon. Et sur une bruyère en fleurs Notre abeille a donné son coeur Tandis que chantaient les grillons Au petit papillon. Par les bois, les champs et les jardins, Se frôlant de leurs ailes, Ils butinent la rose et le thym Dans l'air frais du matin. Ma petite histoire est finie, Elle montre que dans la vie Quand on est guidé par l'amour, On triomphe toujours. (bis)