Le temps d'oublier que j'ai grandi Je regarde les étoiles de ma fenêtre Une erreur est faite pour la refaire J'ai pas vu de visage de la semaine Mon reuf j'ai le blues depuis tout petit Je termine bientôt le premier tour de piste Je veux revoir le grenier dе Mamina Avec mes yeux d'еnfant je veux tout revivre J'ai peur du noir et de ses reflets D'oublier l'essentiel dans les regrets Je devrais m'en servir pour évoluer Mais j'ai égaré tous mes repères J'écoute la douceur du temps qui passe Je regarde les étoiles de ma fenêtre Incapable d'entrevoir des solutions Pour chacun des futurs que j'envisage Jeune savant mais je peux m'tromper Je peux m'envoler, je peux retomber Un peu de maths, un peu d'amour Ce monde est bizarre je peux t'montrer J'exerce comme un scientifique Moi j'ai jamais croisé de gentil flic J'exerce comme un virtuose Et mon envie de jouer est sans limite Viens voir par ici j'suis plein de vie Magnétiseur depuis mes quinze piges Moi j'étais brillant en cours de lettres J'écoutais jamais les instits Si toi aussi t'as fait des trucs pas cools Alors qu'au fond t'es un gentil Te pose pas trop d'questions ce monde est moche Quand la forme est vilaine le fond s'déforme (Ouais) On vient juste avant la fin des temps Juste avant que ça recommence Juste avant que ça devienne indécent (Ouais) La postérité moi j'men bas les reins Quelques années avant d'aller mieux Le temps de réserver un aller simple J'colorie le monde à ma manière Je mélange le langage à la matière J'me sens comme Moondog Rien n'arrive jamais sur un coup d'bol J'ai un peu de mal à bien respirer Je dors dans un écrin de cauchemars Les miens me permettent de résister Je n'porterai plus jamais de costard Les jambes qui pendent dans le néant Le vent qui danse dans les cheveux Éclair noir dans les deux yeux Le monde serait mieux sans les feu-keu Deux jours qu'j'suis en émotion Aucune prière, aucune dévotion En contact avec les Elohims Solide, aucune érosion Il faut plus m'compter parmi les vôtres J'm'en tape de la cover de la vidéo J'envoie mes couplets depuis Neptune D'abord mes reu-frés, ensuite les thunes J'veux rien savoir de la vie des autres Mon coeur fait abstraction de mes idéaux Cerveau comme l'univers en expansion J'me sens dans cette ville comme en détention