Ce soir je n'sors pas, laissez-moi dans mon coin Seul, j'ai besoin d'faire le point ce soir je n'dors pas J'éteins mon portable, j'suis seul au bout du fil Pendu à cette pendule comme une main tendue au bort du vide J'm'accroche à ces minutes qui filent entre mes doigts L'impression qu'j'tourne en rond ici, emmenez-moi Avant qu'le temps me plante son aiguille dans le bras J'recherche la lumière plongé dans le noir Forcément je gamberge, forcément ça m'rend barge Plus j'approche des 30 perches, moins j'y vois d'avantages Je m'accroche à de grands rêves, pour écrire de grandes pages Vivre ma vie en marge en attendant mon heure avec une grande hache, mais Ce soir je n'sors pas, laissez-moi dans mon coin Seul, j'ai besoin d'faire le point ce soir je n'dors pas Agrippé à mon joint comme à une foutue béquille Mes yeux qui court après la trotteuse en espérant qu'elle m'aiguille Qu'elle me guide, avant qu'le sablier s'écoule avant qu'tout parte en vrille J'veux raviver les foules et que les yeux d'mes parents brillent Tout à un prix la vie me l'a appris, hélas, devinez quoi? Je n'plierai pas, bande d'enfoirés vous n'me piquerez pas Y'aura pas de piqûres de rappel, le temps presse C'est la même peur qui coule dans nos veines J'ai la phobie des aiguilles Y'aura pas de piqûres de rappel, le temps presse C'est la même peur qui coule dans nos veines J'ai la phobie des aiguilles Emprisonné, j'me mets à frisonner Elle me rit au nez, cette phobie dont j'suis prisonnier Souvent, la peur m'a pris seul caché dans le noir Cherchant une lueur, un signe, une source d'espoir Cette peur d'être aveugle, de n'plus voir la vérité en face Sans lui faire part de c'que je pense avec fureur et innocence Car, on grandit tous la boule au ventre, mais on avance ensemble En se serrant les coudes et on s'écoute Sûrement, tisser sa vie entre ses peurs Habilement, un dé à coudre au bout de son majeur Je la suis des yeux, vainement J'flippe pour la suite des événements Comment rester patient? Les injections c'est pas ma passion Les opiacés et la potion m'rendent inconscients L'impression de marcher dessus comme un fakir Mon inspiration tombe en rail, rien à dire Dose de réalité en perfu' sur le poignet Les greffes ça donne un aperçu de c'qui pourrait m'soigner, écoute On n'vit pas comme on l'devrait Parce que vivre de ce qu'on aime, c'est plus rare que d'mourir sans regrets Tout pourrait s'arrêter que le temps ne s'arrêterait pas Bandes d'enfoirés vous n'me piquerez pas