J'ai mal de tous ses yeux qui regardent par les trous de la clôture de ma cour C'est si facile pour eux de trouver des mots pour s'expliquer la vie des autres Je garde les pierres dans ma poche et tente de fermer les yeux Sur les bruits qui courent derrière mon dos et qui s'agrippent à la peau de mon égo Ceux qui avaient des miroirs se sont gardés, se sont gardés de juger la scène et d'alimenter le feu Les autres ont bien-tôt fait de s'emparer d'un seul côté de notre médaille D'y percer des trous pour se la mettre dans le cou (ouh-ouh) Une tache impossible à laver, car la guerre sur la parole a bien su l'emporter Les mains liées chacun de notre côté, on regarde le château de cartes tomber Éventrée par les couteaux qui volent bas, un peu un peu trop bas Rien de mieux à faire que de me dévorer à pleine bouche, à pleines dents Une entaille qui se creuse au passage de beaucoup trop de gens Qui laissent derrière eux que la rudesse d'un orage Et maintenant, je dois marcher devant sans trop regarder par les trous de ma clôture Et maintenant, je dois marcher devant et poser nue sur une scène Une scène ornée de grands rideaux que je refermerai gentiment Afin de mettre fin Afin de mettre une fin Afin d'écrire moi-même la fin