La porte est là Dis-moi, dis-moi que je ne me trompe pas Encore une fois Le courant m'entraîne à aller là où mon cœur bat Comment on s'est rendus là Pourtant j'y ai cru comme ça se peut pas Je sais que c'est moi Qui ai levé le camp un peu trop souvent Mais mon amour T'as oublié d'arroser les vivaces Un si grand bonheur d'océan Asséché par quelques orages violents T'as tiré du gun où il fallait pas Moi j'ai ouvert le feu en soldat Le fort a scindé nos corps Les laissant s'échouer chacun d'leur bord C'est quoi ça si c'est pas d'l'amour amer Pourtant on n'a jamais manqué d'air Si ça se trouve on en a trop eu Un amour mirage où on s'est perdus de vue J'ai forcément trop soif d'incendies en dedans Toi t'es plus autosuffisant C'est drôle qu'on n'ait pas tant Retenu l'autre quand le châssis laissait passer le vent Ta flamme au fond du bois ou d'la terre La mienne dans une brise de bord de mer Ça sent le début d'la fin Du si beau et grand feu d'camp Le deuil est là Dis-moi, dis-moi que je ne me trompe pas Mais si gentiment T'as su sauver les meubles d'une mort cruelle Que reprennent de plus belle chez-toi Les vivaces et le beau temps