Les rues de Montréal semblent toutes vides Et l'austérité a gagné ma plume Les mots ne touchent plus vraiment personne Faut dire qu'on en a écrit de la marde Les gens parlent de leur passé d'anarchiste Et de révoltes que l'âge a balayées Mais moi j'ai jamais été autant en criss Mon esprit lucide semble m'affamer Le malaise colle au fond des verres vides Dans la poussière de victoire humide Le cliché de saoulons candide nous rend heureux Pendant que les bars ferment et que les bands splits Emportant, avec eux, une partie de moi La ville transpire encore les symptômes Que notre monde malade dissimule dans le temps J'appartiens à Monsanto et Shell J'ai cru malgré moi que la vie était Bell J'ai filmé 1000x mes douches froides Et j'ai gravé mon cœur dans l'Érable Mais le malaise colle au fond des verres vides Dans la poussière de victoire humide Le cliché de saoulons candide me rend heureux Et vu que c'est l'espoir qui fait vivre Vu que toutes façons j'suis déjà saoul Je racle le fond de mes poches vides À la recherche de mon pouls La rue semble déserte et morte Mais les frissons jouent encore pour moi Une plainte sortie d'une autre époque Sans reverb dans la voix J'entends crier du fond du pub: On le fera tomber leur système, crois-moi. Et l'espoir colle au fond de mes verres vides Dans la poussière de victoire humide Dans l'amour et l'intégrité Je pense en fait que me sentir encore en vie me rend heureux L'espoir colle au fond des verres vides Le printemps fera fleurir les pavés Si le soleil semble vouloir nous brûler Nous deviendrons poussière