Dans toutes les villes du monde Le quartier le plus immonde C'est toujours celui d'la gare Ou l'on n'ose pas sortir le soir Il y a là des gens de passage Qui ont comme arme leur bagage Qui dissimule mal leur stress C'qui m'intéresse, c'est ceux qui restent J'veux parler des putes et des travelos Des camés et des proxos Des arrières salles dans les bars Et puis du flingue sous l'comptoir Il y a ceux qui courent au boulot Il y a les chiens et leur clodo Toi, tu n'oses pas mettre le nez dehors Et moi, j'en crève tellement j'adore Y a toujours de la lumière Pour éclairer leur misère Y a ceux qui meurent et ceux qui s'marrent Dans l'quartier d'la gare Ça s'appelle Guillemin ou Termini Gare du Nord ou du Midi Ça s'appelle gare d'Oosterlinck Ou bien Waterloo station Et pourtant, c'est partout pareil Sous la pluie ou sous l'soleil Des hommes dorment sous des cartons Pendant que d'autres pensent à leur pognon Il y a les poètes et les artistes Les jongleurs pour touristes Ça sent le rêve et l'désespoir L'illusion et l'film noir Dans toutes les villes du monde Le quartier le plus immonde C'est toujours celui d'la gare Ou l'on n'ose pas sortir le soir Y a toujours de la lumière Pour éclairer leur misère Y a ceux qui meurent et ceux qui s'marrent Dans l'quartier d'la gare Dans l'quartier d'la gare (Y a ceux qui meurent et ceux qui s'marrent) Dans l'quartier d'la gare